Décoration du Skate Park de Loos en Gohelle

Une première décoration pour le skatepark de Loos en Gohelle.
Récemment refais à neuf, le skatepark de Loos-En-Gohelle a connu des dégradations. Beaucoup de jeunes pratiquants (skate, bmx, trottinette) se plaignaient sur les réseaux sociaux de toutes ces dégradations, en particulier de messages haineux et vulgaires. Comme nous insistons là dessus souvent, ces tags à la sauvette, sont réalisés souvent par de jeunes ados (12-14 ans) et n’ont rien à voir avec le vrai tag ou le vrai graffiti, ceux pour lesquels nous militons.
Réaliser un graffiti sur un skatepark est une tâche aisée pour notre association, d’ailleurs nous avons également réalisé des fresques sur le skatepark de Lens. La rencontre avec les riders locaux est primordiale, car bon nombre d’entre eux deviendront un jour artistes du graffiti comme nous l’expliquons dans notre note Graffiti contre Culture.
C’est pourquoi l’association des Francas du Pas-De-Calais en collaboration avec la ville de Loos-En-Gohelle ont fait appel à différents artistes du graffiti pour mettre en place cette décoration. L’idée était de faire participer les jeunes pour la réalisation des graffitis. Nous avons réalisé des personnages simples et originaux pendant que Steeve, artiste de l’entreprise Studio Point C, a réalisé le lettrage SKATEPARK.
En parallèle, les plus jeunes ont réalisé une série de pochoirs.
Avec le rab de bombes, nous avons ajouté un petit personnage sur le ledge. Les jeunes voulaient un requin, c’est chose faite !
Nous remercions tous les collègues et intervenants pour cette journée sympathique.
Il est à noter que la pratique du graffiti sur les infrastructures de skatepark reste illégale, même si elle est parfois tolérée par les villes, quand les visuels plaisent. Cela fait partie d’une des grandes ambivalence liée à notre passion, c’est pourquoi nous écrirons plus tard une note sur ce sujet, pour faire bouger les choses dans la bonne direction, on l’espère!



2 réponses
[…] décoration de leur environnement, ce qui est en soi un accomplissement matérialisé et pérenne. D’autre part le graffiti est une activité qui intéresse beaucoup de jeunes, mais qui n’est pas facilement accessible pour […]
[…] Il y a une connexion certaine entre le monde du graffiti et le monde du skate. Un nombre considérable de graffers ont déjà pratique de façon régulière le skate, le bmx ou le roller dans les skatepark. Depuis la fin des années 90, depuis que l’on voit fleurir des skatepark dans notre région ces derniers ont été rapidement investis de tags et de graffs. En effet les graffitis sur les skatepark ont toujours été plus ou moins tolérés. Ce phénomène tout à fait surprenant dans le cadre d’un équipement public est très difficile à décrypter. Une des pistes serait la proximité entre les graffers et la communauté de riders. Cette dernière ne se plaint pas de l’embellissement de leur skatepark par le biais de l’art. Cette dernière s’étant appropriée le skatepark, car oui on peut passer toute sa jeunesse dans le même skatepark si l’on est un mordu de ride, elle décide officieusement de ce qui est bon pour lui ou pas. Il arrive même que la communauté de riders se plaignent de tags de mauvaise qualité et réclament à la ville de bon graffeurs pour faire quelque chose de stylé sur le skatepark. C’est ce qu’il s’est passé par exemple lorsque nous sommes allés faire le skatepark de Loos en Gohelle. […]